jeudi 23 février 2017

Votre testament ... votre dernier grand témoignage

Il n’est pas toujours facile de rédiger son testament afin qu’il reflète véritablement nos dernières volontés. Comme il sera votre dernier grand témoignage de ce qui vous tient à cœur et l’occasion de transmettre vos valeurs par l’héritage laissé, il est important d’accorder tout le temps nécessaire à sa rédaction et voire même quelquefois à consulter un professionnel.

En effet, il est parfois ardu de bien choisir les termes qui traduiront nos souhaits sur le plan légal. Doit-on choisir un legs particulier ou universel? Et pour notre police d’assurance-vie, doit-on indiquer bénéficiaire révocable ou irrévocable? Doit-on le mentionner dans notre testament ou uniquement dans notre contrat d’assurance?
L’exemple de Monsieur Jean
Pour vous aider à comprendre, je vous raconte la situation vécue par un donateur que je nommerai « Monsieur Jean » afin de préserver son anonymat.

Monsieur Jean m’indique qu’il vient de faire son testament sous la forme dite « de la Loi d’Angleterre » c’est-à-dire devant témoins. Il n’a pas consulté préalablement un juriste.

Dans son testament, Monsieur Jean a fait un legs particulier à son organisme de bienfaisance préféré de la somme de 5 000$. De plus, Il instituait sa nièce légataire universelle de tous ses biens meubles et immeubles et la nommait liquidatrice de sa succession. Voici comment cela est formulé dans son testament : « Je lègue à titre particulier la somme de 5 000$ à l'organisme de bienfaisance ..... et j’institue ma nièce Madame …….., ma légataire universelle et la nomme liquidatrice de ma succession ».

 Dans le jargon juridique, le legs universel est celui qui donne droit à une ou plusieurs personnes de recueillir la totalité de sa succession. Pour ce qui est du légataire particulier, il recueille uniquement le bien spécifique qui lui a été désigné dans le testament et ce, qu’il s’agisse d’une somme précise ou d’un bien précis.
Pour revenir à Monsieur Jean, il m’informe qu’il n’a aucun actif, ni immeuble, ni placement; le seul actif qu’il laissera à son décès sera le capital assuré de sa police d’assurance-vie de 25 000$. Il me précise avoir bien indiqué dans son testament que son organisme de bienfaisance recevra la somme de 5 000$. Il me mentionne aussi : « Ma nièce devra respecter mes dernières volontés. » En discutant avec lui, je constate que ce don par testament est très important pour Monsieur Jean. Il me raconte, sans entrer dans les détails : « J’ai vécu des épisodes très difficiles et très noirs dans ma vie. C’est grâce à cet organisme si je m’en suis sorti et que je suis là, aujourd’hui. Je veux lui être reconnaissant et, d’une certaine manière, l’aider à poursuivre sa mission. »

Vérifiez votre assurance-vie
À la demande de Monsieur Jean, j’examine sa police d’assurance-vie et je constate qu’il avait désigné sa nièce comme bénéficiaire « irrévocable ». Dans ces circonstances, il faut savoir que la police d’assurance-vie est indépendante du testament et des actifs de la succession. Sa nièce n’aurait aucune obligation de prendre à même le produit de son capital assuré le montant de 5 000$ pour payer le legs particulier. Peut-être aurait-elle une obligation morale mais légalement elle ne pourrait être tenue de le faire. Monsieur Jean, stupéfait, me regarde et me dit : « Je n’ai qu’à ajouter, à même ma police d’assurance, l’organisme de bienfaisance comme bénéficiaire à 20% ».

Je lui explique qu’il devra obtenir l’autorisation écrite de sa nièce s’il veut faire une telle modification puisqu’elle est désignée bénéficiaire « irrévocable ». Monsieur Jean me dit : « Je suis confiant, ma nièce acceptera, elle sait comment j’ai souffert et comment il est important pour moi de poser ce geste en reconnaissance de soutien obtenu ».
Heureusement, pour le donateur, il avait bien estimé sa nièce et cette dernière a accepté la modification. Il arrive malheureusement que les gens ignorent ces nuances et qu’à leur décès cela ne se passe pas toujours comme ils l’avaient désiré. Des ambiguïtés dans la rédaction d’un testament peuvent même engendrer des mésententes entre les héritiers et les légataires.

Dans le doute, lors de la rédaction de votre testament et de la conclusion de votre contrat d’assurance-vie, je vous conseille de consulter un juriste. Ainsi, vous vous assurez que vos dernières volontés seront clairement rédigées sur le plan légal afin qu’elles puissent être bien exécutées. Vos valeurs personnelles seront clairement transmises à vos proches et à vos héritiers et ce, selon vos souhaits.
Si vous avez des questions, ou pour en connaître davantage sur toutes les options qui s’offrent à vous pour faire un don planifié, n’hésitez pas à communiquer avec moi, et ce, sans aucune obligation de votre part et en toute confidentialité.

Un grand merci à vous tous pour votre soutien!
Me Claudia Côté, B.A., LL.L.
Conseillère juridique
claudiaccote@outlook.com

La rente viagère de bienfaisance "dos à dos"

Qu’est-ce qu’une rente viagère « dos à dos » ?

D’abord, un petit rappel théorique sur la rente viagère de bienfaisance. 

Il s’agit d’une forme de don planifié qui est offerte aux personnes de 60 ans et plus.  En cédant un montant capital de manière irrévocable à votre organisme de bienfaisance préféré, vous recevez en retour une rente jusqu’à la fin de votre vie.

Il s’agit d’une source de revenus très intéressante. Elle est sans risque lié aux investissements et elle vous permet d’obtenir un taux supérieur à ceux du marché et ce, garanti pour toute votre vie. Cette rente sera souvent même non imposable. 

La rente de bienfaisance vous permet d’appuyer votre orgnisme avec un montant important sans vous priver des revenus de ce capital et de réduire vos impôts à payer puisqu’un reçu pour don de l’ordre d’au moins 20% du capital cédé est émis.

Elle est très intéressante pour les personnes qui n’ont pas crainte de céder un certain montant capital et qui désirent obtenir un revenu garanti, sans fluctuations.

Pour bien comprendre la rente dos à dos, laissez-moi maintenant vous faire part d’une situation récente rencontrée par un bienfaiteur, Monsieur Gagné.

Monsieur Gagné, un homme de 74 ans, a communiqué avec moi pour obtenir des informations sur les rente viagère de bienfaisance. Il désirait investir 50 000$ en contrepartie d’une rente viagère de bienfaisance.  Nous avons échangé sur ses objectifs pour venir en aide à son organisme de bienfaisance préféré et pour trouver la meilleure solution en tenant compte de sa réalité financière.

Voici quelles étaient ses préoccupations :
·         Il  est veuf et il a un fils qui a une excellente situation financière.
·         Il est un tout nouveau grand-papa d’un petit fils de 6 mois.
·         Il aimerait aider financièrement immédiatement, sans trop diminuer ses revenus.
·         Il aimerait cependant que sa succession récupère le capital investi dans la rente viagère à son décès. En fait, il aimerait faire ce legs à son petit-fils.

Afin que M. Gagné reçoive les meilleurs conseils financiers possibles, j’ai demandé à Monsieur Normand Charbonneau, planificateur financier, Services Financiers Normand Charbonneau Inc., s’il envisageait une solution pour lui. 

Bien sûr, vous l’avez deviné ? La rente viagère dos à dos !

Monsieur Gagné souscrit à une rente viagère de bienfaisance de 50 000$.  En contrepartie de ce capital cédé, il recevra une rente annuelle de 3 968.28$, et ce, aussi longtemps qu’il vivra.  Pour remplacer ce capital et le laisser à son petit fils à son décès, il souscrira à une police d’assurance-vie égale à ce capital investi.
 
Voici concrètement quel sera l’impact financier pour M. Gagné.

 

Rente viagère annuelle
(équivalent à 7,94%) *
 
3 968.28 $
Portion annuelle imposable
 
   428.40 $
Impôt sur la portion imposable
**(48.22% de 428.40$)
 
   (206.57 $)   
Revenu 
(avant paiement de la prime)
3 761.71 $
Revenu net
(après paiement de la prime d’assurance vie de 3 082.89$) ***
678,82$

 *Il s’agit du taux en vigueur au moment de la confection de la rente
** Il s’agit du taux d’imposition marginal maximal
*** La prime est sujet à variation d’un cas à l’autre

Avec son investissement de 50 000$ dans la rente viagère de bienfaisance et sa souscription à cette assurance-vie, Monsieur obtiendra un revenu de 678,82$, ce qui équivaut à un rendement de 1.35% net après impôt, et garanti à vie.

De plus, il contribuera de manière substantielle pour l’avenir de l'organisme sans appauvrir sa succession. Il nommera directement son petit-fils bénéficiaire de sa police d’assurance-vie, de cette façon, il n’aura pas à revoir son testament. 

L'organisme lui remettra un reçu pour don au montant de 10 000$ ce qui diminuera ses impôts à payer d’environ 4 790$.  Il pourra utiliser ce crédit en entier pour l’année de la confection de la rente ou, le reporter, en tout ou en partie, sur les cinq années subséquentes, selon ce qui sera le plus avantageux pour lui.

Par la suite, si Monsieur décidait de ne plus payer ses primes d’assurance-vie, il continuerait de recevoir la rente et pourrait demander le rachat de la police.  Dans notre exemple, cette police bénéficie et ce, dès la première année, d’une valeur de rachat qui augmente à chaque année.

Voici quelles seraient les valeurs de rachat de ce type d’assurance-vie :            

Nombre d’années
Valeurs garanties
Valeurs projetées
5 ans
5 625$
7 671$
10 ans
13 482 $
18 117$
15 ans
19 683 $
27 754 $
20 ans
22 945 $
38 798 $

 
La rente dos à dos, est donc très intéressante et elle permet de bénéficier à tous.

N’hésitez pas à communiquer avec moi si vous désirez en connaître davantage sur cette forme de don planifié ou pour tout autre type de dons planifiés.  Toutes vos demandes sont traitées de manière confidentielle et ce, sans engagement de votre part.

Me Claudia Côté, B.A., LL.L.
Avocate et conseillère juridique
claudiaccote@outlook.com